La Cave à Bacchus au cœur des volcans

L’art de vivre auvergnat en bouteille

Quand le vin prend racine dans la pierre

Il y a des vins qui s’épanouissent au bord de la mer, d’autres à flanc de coteaux baignés de soleil. Et puis il y a ceux qui naissent sur des terres noires, nourries de cendre et de feu, dans des paysages où la roche volcanique dicte sa loi. C’est le cas des vins d’Auvergne, et plus particulièrement de ceux du Mont-Dore, où j’ai installé ma cave à vin et mon lieu de vie.

Ce blog est né de cette évidence : l’Auvergne viticole mérite d’être racontée. Trop longtemps ignorée des grandes routes du vin, elle revient aujourd’hui en force, avec ses cépages d’altitude, ses vignerons passionnés, et ses crus à la personnalité unique. J’ai voulu créer ici un espace de partage, d’exploration et de transmission, pour mettre en lumière ce terroir volcanique qui me fascine.

Les terres d’Auvergne racontent une histoire millénaire, celle d’une nature indomptée qui a sculpté des paysages singuliers, mais aussi celle d’hommes et de femmes qui ont su tirer parti de cette rudesse pour créer des vins d’exception. À travers ma cave, à travers ces pages, je vous propose de découvrir ce que la lave a laissé en héritage au monde du vin.

Les vins d'Auvergne, héritage d'une nature rude et millénaire, façonnés par la lave et l'histoire locale.

Comprendre les origines : une histoire oubliée du vignoble auvergnat

Avant de parler de bouteilles ou de cépages, il faut se pencher sur l’histoire. Car le vignoble auvergnat, loin d’être une mode récente, plonge ses racines très loin dans le passé. Dès l’époque gallo-romaine, les premières traces de viticulture apparaissent dans la région. À cette époque, on plante de la vigne autour de Clermont, dans la Limagne, et jusque dans les zones plus reculées, là où le sol est pauvre mais bien drainé.

Au fil des siècles, ce vignoble prend de l’ampleur. Les abbayes médiévales structurent la culture du vin, les paysans cultivent des cépages rustiques, adaptés au climat rude et aux sols pierreux. À son apogée, au XIXe siècle, le vignoble auvergnat est l’un des plus vastes de France, avec plus de 40 000 hectares plantés. On exporte le vin jusqu’à Paris grâce au chemin de fer, et certaines communes vivent quasi exclusivement de la vigne.

Mais la fin du siècle marque un coup d’arrêt brutal. Le phylloxéra, ce petit insecte venu d’Amérique, ravage les ceps. Ajoutez à cela l’exode rural, la montée de la concurrence des grands vignobles du Sud, et l’interdiction de certaines pratiques anciennes, et vous obtenez un vignoble en déclin. Pendant près d’un siècle, l’Auvergne viticole est mise entre parenthèses.

Ce n’est que dans les années 1980, grâce à une poignée de passionnés, que les vignes recommencent à pousser. La reconnaissance officielle suit : AOC Côtes d’Auvergne en 2011, relance de cépages oubliés, conversion au bio… Aujourd’hui, cette histoire oubliée retrouve sa voix. Et elle mérite d’être écoutée.

Le vignoble auvergnat, né dès l'époque gallo-romaine, s'étend autour de Clermont et dans les zones de sol pauvre mais bien drainé.

Les spécificités d’une cave à vin en territoire volcanique

Installer une cave à vin au Mont-Dore, ce n’est pas un choix anodin. Ici, les conditions de conservation sont idéales : températures constantes, hygrométrie naturelle, et surtout une proximité immédiate avec les vignerons. Ma cave est à la fois un lieu de stockage, un lieu de conseil, et un prolongement direct du terroir que je défends.

Dans ces montagnes, la vigne est exigeante. Elle pousse lentement, sur des pentes abruptes, dans des sols chargés de minéraux. Elle donne peu, mais elle donne mieux. Les vins qui en résultent sont souvent vifs, tendus, d’une belle acidité, avec une fraîcheur naturelle qui surprend. Le sol volcanique leur confère une minéralité nette, parfois presque saline, qui les distingue des vins d'autres régions.

Ma sélection repose sur ces critères : l’expression du sol, la sincérité de la vinification, le respect de la nature. Je privilégie les petits domaines, ceux qui travaillent en bio ou en biodynamie, ceux qui laissent parler la vigne sans artifice. Je choisis des vins capables de vieillir, mais aussi de séduire dès aujourd’hui. Et je les fais déguster en racontant leur histoire, celle du lieu, du vigneron, et du millés

Ma cave au Mont-Dore, un lieu de conservation idéal, de conseil, et de connexion directe avec le terroir local.

Pourquoi ce blog, pourquoi ici ?

Ce blog est né d’un double attachement : à une terre, et à un vin. L’Auvergne est une région que j’ai choisie, après des années passées ailleurs. J’y ai trouvé une nature brute, un rythme plus lent, une authenticité rare. Et j’ai découvert des vignerons courageux, passionnés, souvent méconnus, mais dont le travail mérite d’être raconté.

Avec ce site, je veux créer un pont entre le verre et le sol, entre la dégustation et le territoire. Je veux donner envie d’explorer ces vins, non pas pour suivre une tendance, mais pour redécouvrir une richesse que l’on croyait perdue. Le vin d’Auvergne n’a pas besoin de marketing. Il a besoin de reconnaissance.

Ici, vous ne trouverez pas de critiques pompeuses ni de classements à rallonge. Juste des articles vivants, documentés, nourris de rencontres et de terrain. Je m’efforce d’écrire comme je parle à mes clients : avec clarté, sincérité, et passion.

Alors bienvenue dans ma cave à vin virtuelle. Que vous soyez de passage, amateur éclairé ou futur passionné, j’espère que ces pages vous donneront envie de goûter l’Auvergne autrement.

Créer un lien entre dégustation et terroir, pour redécouvrir les vins d'Auvergne, au-delà des tendances, avec une vraie reconnaissance.

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